« Pays de Fayence, un pays vert, attractif, créateur d’emplois »
Projet pour la
Communauté de Communes du Pays de Fayence
Une
contribution du Comité La République en
Marche du Pays de Fayence
« Pays de Fayence, un pays vert,
attractif, créateur d’emplois »
Ce document a été élaboré par le Comité
« En Marche » du Pays de Fayence. Il contient des propositions aux
candidats aux élections municipales de 2020 dans le cadre des compétences de la
Communauté de Communes du Pays de Fayence.
Il fait suite à une analyse synthèse des
documents officiels disponibles (Communauté de Communes, chambre de commerce,
..). Elle ne se prétend pas exhaustive et constitue une base de travail externe
aux acteurs actuels du territoire. Ce travail ne fait l’objet d’aucune visée
partisane. Les principes suivis et les propositions effectuées relevant d’une
volonté citoyenne et démocratique dans le but du bien vivre dans le Pays
de Fayence.
Ses objectifs :
Afficher et soutenir une position concernant des orientations crédibles et
des actions à mener par les futurs élus de la Communauté de Communes, dans le but de l’amélioration de la qualité de vie des
habitants, de l’attractivité du territoire, et de son adaptation au changement
climatique.
Être force de
proposition pour le travail des futurs
élus communautaires dans la définition des politiques et de leurs priorités
pour la constitution d’un programme communautaire possible avant les élections
municipales et communautaires.
Proposer une identité : "Pays
de Fayence, un pays Vert, Attractif, Créateur d'emplois" valorisant
ses ressources naturelles au profit de ses habitants, et qui pourrait être
déclinée dans l’ensemble des politiques suivies.
« Un pays Vert » doit se décliner
dans toutes les compétences de la Communauté de Communes du Pays de Fayence
(CCPF) et conduire à la valorisation de ses ressources que sont le soleil,
l’eau, le sol, les forêts, les paysages et les déchets pour le bien de ses
habitants.
Le changement
climatique est l’un des principaux sujets de l’actualité. Les experts prédisent
une aggravation des effets et sollicitent les pouvoirs publics pour œuvrer dans
deux directions : son atténuation en prenant des mesures limitant les
émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation du territoire pour en limiter
les impacts négatifs.
Les collectivités
territoriales ont un rôle majeur à jouer. Le défi de la transition est de
taille. Ces propositions en tiennent compte et impliquent la prise en compte
d’une vision transversale de cette préoccupation dans l’ensemble des activités
traditionnelles de l’Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI).
Elles sont une opportunité pour dynamiser les entreprises locales, créer de
l’activité et de l’emploi qui font défaut aujourd’hui dans le Pays de Fayence,
réinventer les solidarités, préserver et améliorer notre cadre de vie.
Cette perspective
entraine des orientations de mise en œuvre d’une agriculture permettant d’aller
vers l’autonomie alimentaire, d’actions de minimisation des transports, d’isolation
des bâtiments et la création d’énergie renouvelable locale.
Différents axes comme :
- la préservation et
la valorisation des terres agricoles et forestières dans un contexte
d’adaptation aux nouvelles conditions climatiques,
- la création
d’énergie verte dans un contexte d’économie circulaire,
- la définition d’une
stratégie du tourisme et des loisirs,
- le développement de
moyens de transports peu polluants,
- le développement
d’une vitrine agricole nouvelle,
- l’exemplarité du
traitement et de la valorisation des déchets,
- la mise en avant
des éco constructions et des éco rénovations,
Sont autant d’appel à l’innovation pour une
nouvelle attractivité et de nouvelles activités tout en conservant le caractère et les valeurs du
Pays de Fayence.
Ces défis devront être portés dans un cadre
fiscal constant (bloc communal) et sans accroissement des prix des services à
la population.
Pour relever ces défis et atteindre ces
objectifs, une gouvernance renouvelée pour optimiser la gestion de la C.C.P.F.
et associant plus encore la population est nécessaire.
Nos propositions sont présentées à la fin de ce
document.
La Communauté de Communes du Pays de Fayence
(C.C.P.F.) rassemble 9 communes et compte 27.000 habitants. Au cours du temps,
elle a acquis des responsabilités dans de nombreux domaines que l’on peut
regrouper dans 6 secteurs : 1) Gestion des déchets, 2) Eau et
Assainissement,
3) Aménagement du Territoire et Transports, 4)
Economie, Agriculture et Forêt, Tourisme et Loisirs,
5) Culture et Sport, 6) Social, Services et
Santé.
Gestion
des Déchets
1.
La situation :
Le rapport de la C.C.P.F. sur la gestion des
déchets a été publié en juin 2019. Les principaux éléments du rapport sont les
suivants.
La Communauté de Communes dispose de l’ensemble
des compétences de gestion des déchets ménagers et assimilés (collecte,
transport et traitement). Toutefois, pour Bagnols-en-Forêt cette compétence a
été transférée au SMIDDEV auquel Bagnols-en-Forêt adhérait avant d’être
rattaché à la C.C.P.F. La C.C.P.F. rembourse donc au SMIDDEV tous les frais
relatifs au traitement de ces déchets et assimilés.
Au 31/12/2018 il y avait 42 employés pour ce
service (+ 8 saisonniers en période estivale - juillet août). La collecte des
ordures ménagères pour les 9 communes est effectuée en régie.
En 2018, le tonnage collecté est de 10 800
tonnes soit 383 kg par habitant. (La moyenne PACA 2016 est de 381 kg par
habitant et celle du Var 2016 de 421 kg par habitant)
L’organisation de la collecte sélective varie
en fonction des communes. Il y a trois types de produits :
Bleu : papier, Vert : verre,
Jaune : emballage ménager. En 2018, les tonnages de collecte sélective ont
été les suivants : papier : 456 tonnes, verre : 984 tonnes,
emballage ménager : 535 tonnes.
La C.C.P.F. a de meilleurs résultats que
PACA : pour le verre : 35 kg par habitant contre 22 kg et pour papier
+ emballage ménager : 45 kg par habitant contre 41 Kg.
Il existe deux déchèteries : une à
Tourrettes (11 809 tonnes) et une à Bagnols-en-Forêt (1 691 tonnes), qui ont
récolté en 2016 : 482 kg par habitant (PACA : 248 kg par habitant).
Une déchèterie automatique est également opérationnelle à Montauroux.
Au-delà de 3 000 litres, les entreprises sont
soumises à une « taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères ». 25
entreprises ont payé cette taxe. Des services spéciaux sont organisés pour les
entreprises et administrations pour la collecte de carton, papier et emballage
(286 tonnes).
Les dépenses toutes confondues sont de
5.289.000 € : 60% sont pour la collecte des ordures ménagères et 40% pour
les différentes formes de tri. Ce qui représente 186,57 € par habitant
La comparaison avec des zones rurales au niveau
national fait ressortir un surcoût très important pour le Pays de
Fayence : moyenne nationale : 79 €HT par habitant - Pays de
Fayence : 172 €HT par habitant. Ce surcoût se retrouve dans toutes les
catégories : ordures ménagères résiduelles, recyclable hors verre, verre,
déchèterie et autres.
Le lancement du projet FONSANTE, situé sur le
territoire de la Communauté de Communes, sur un terrain appartenant à la commune
de Callian, a conduit à retenir le Groupe SUEZ. Ce projet controversé est en
attente de décision de l’Etat. Il n’y a pas encore eu d’enquête publique. Il
prévoit 8 plateformes d’accueil, de stockage, de transformation/valorisation de
38 600 tonnes de déchets du bâtiment annuellement pour un montant de 65
Millions d’Euros d’investissement. Il est accompagné d’un volet de production
d’électricité photovoltaïque réalisé par ENEDIS.
2.
Les défis :
Le rapport annuel met en évidence le coût très
supérieur à la moyenne nationale du ramassage/traitement des ordures. Il faut
donc viser une réduction réaliste de ces coûts.
- Analyser
les causes de ce surcoût,
- Mettre
en place une stratégie de réduction des coûts,
- Augmenter
le volume du tri et diminuer celui
des déchets à éliminer.
3.
Les
propositions :
La C.C.P.F. doit avoir pour objectif de fournir
aux usagers un traitement des déchets au moindre coût.
1. Réaliser le travail de fond visant la réduction du coût des déchets par
habitant,
2. Avoir l’objectif d’augmenter de 10% par an le volume de déchet trié par
le lancement d’une large campagne de
sensibilisation intégrant les scolaires, les professionnels et les associations
volontaires,
3. Instaurer un débat public sur le projet
FONSANTE portant en particulier : sur la circulation des camions hors zone
du lac (ponts, tourisme) et le contrôle de ce projet par une expertise
indépendante. Enfin, si ce projet devait être engagé, le contractualiser avec
les partenaires publics et privés pour une vision complète de l’aménagement du
territoire (C.C.P.F. ; Massif de l’Esterel..).
II. Eau
et Assainissement
1.
La situation :
Le dossier « Eau et Assainissement »
se compose de quatre volets : la ressource en eau, le traitement, la
distribution, l’assainissement.
Un rapport commandé par la Communauté de
Communes sur le dossier eau a été remis par le bureau d’étude « A
propos » le 30 avril 2019.
Les principaux éléments de l’étude sont les
suivants :
La quasi-totalité des services sont exploités
en régie. Aucune régie n’est dotée de
statuts et les règlements de services sont parfois absents. Il manque la
moitié des rapports sur le prix et la qualité du service. Aucun service du
territoire ne semble doté d’un plan de gestion de crise.
Des tarifs variables selon les communes avec un
écart de +72% entre le tarif le plus bas Montauroux Ville) et le tarif le plus
élevé (Seillans).
Les écarts pour les tarifs de l’assainissement
sont aussi importants (56%)
La Participation pour le Financement de
l’Assainissement Collectif (PFAC) qui concerne le raccordement au tout à
l’égout pour les nouvelles habitations varie de 0 € à 5000 € en fonction
des communes.
En combinant eau et assainissement on arrive
pour 120 m3 à une fourchette allant de 270 € pour Saint Paul à 425 € pour
Seillans.
Le
tarif moyen des 9 communes du Pays de Fayence est de 2,82 €TTC/m3 pour 120 m3
alors que la moyenne nationale est de 4,03 €TTC/m3.
Seuls 4 villages ont un budget d’investissement
eau (distribution) : Bagnols-en-Forêt, Callian, Fayence, Montauroux.
En général, les dépenses d’investissement
(réseau de distribution et assainissement) ont été faibles dans l’ensemble des
municipalités.
Bien que deux communes aient un endettement
significatif sur le secteur eau (Seillans et Callian), il y a une capacité d’endettement
dans la perspective de nouveaux investissements.
L’ensemble des 9 communes emploient 54
personnes (31 techniques et 23 administratifs) pour l’eau et l’assainissement.
Deux communes (Seillans et Tanneron) ont des
rendements inférieurs aux normes - les pertes (fuites) sur le réseau étant
supérieures aux normes.
Sur les 8 stations d’épuration : 4 sont
très anciennes et doivent être probablement renouvelées.
Indépendamment de la mise en commun de la
gestion de l’eau, la situation technique est globalement à améliorer dans la
C.C.P.F.
La C.C.P.F. a modifié ses statuts pour prendre
en compte les compétences « Eau - Assainissement, Eau brute
agricole ». L’arrêté préfectoral a été attaqué par 3 communes sur 9 en
référé au Tribunal Administratif de Toulon (TAT).
Le 31 décembre 2019, le TAT a confirmé le
transfert de compétence à la Communauté de Communes.
2.
Les défis :
Le rapport du bureau d’étude « A
propos » a mis en évidence :
- la très grande complexité du dossier,
- la grande disparité de tarification entre les villages,
- la grande disparité de qualité de réseau entre les villages,
- la disparité
en matière d’endettement entre les villages.
3.
Les
propositions :
La Communauté de Communes doit avoir pour
objectif de fournir une eau de qualité aux usagers au moindre cout.
1. Harmoniser,
progressivement (sur 10 ans), les tarifs résultant de la gestion « Eau et
Assainissement » avec l’objectif à terme de maintenir un niveau de tarif
inférieur de 30% à celui de la moyenne nationale. Il est actuellement de 40%
inférieur à la moyenne nationale. Ceci est justifié par l’accès à une ressource
abondante et peu chère - les sources de la Siagnole.
2. Mettre en place des tarifs préférentiels
pour les 60 premiers mètres cubes.
3. Réaliser les études visant à définir les
moyens de fournir une eau de qualité et un traitement des eaux usées au
meilleur coût. La possibilité d’investir dans un système de méthanisation
associé aux stations d’épuration doit être inclus ces études.
4. Réhabiliter, quand c’est réalisable, les
réseaux d’irrigation anciens et les réseaux d’évacuation des eaux pluviales
pour une relance de l’agriculture en Pays de Fayence ainsi que l’arrosage des
jardins et potager des particuliers.
III.
Aménagement du Territoire et Transport
1.
La situation
L’instruction des Permis de Construire du Pays
de Fayence est assurée par la C.C.P.F. Le grand chantier du Schéma de Cohérence Territoriale
(SCOT) initialisé en 2014 a été validé en 2018 et approuvé par le Conseil
communautaire en 2019. Le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) a été initialisé en
2018 par une étude de la situation existante.
Plusieurs grands chantiers ont été initialisés.
Celui des contre-allées de la RD562 a été présenté fin 2018, les travaux du
premier pôle intermodal devraient débuter cet hiver, le tronçon Pays de Fayence
de la route européenne de Vélo EV8 est planifié, le déploiement de la fibre va
débuter en 2020 et s’étendre jusqu’en 2023. Tous ces chantiers, soumis à de
nombreuses autorisations et financements, s’inscrivent dans la durée (court,
moyen, long terme), et verront le jour dans la période 2020 - 2026.
Le Pays de Fayence est un espace de grande
mobilité. Le volume de résidences principales est de 65% de l’ensemble des
résidences (valeur élevée). 40% des actifs travaillent au-delà du Pays de
Fayence (Alpes Maritimes et CAVEM). Ceci implique une tension sur la RD562,
véritable épine dorsale, qui est amplifiée pendant les périodes estivales.
2.
Les défis
- Définir
un cadre général pour encourager l’économie circulaire dans le Pays de
Fayence, la gestion de l’énergie et des transports et le développement durable.
- Identifier
des projets concrets qui visent une réduction des émissions de gaz à effet de
serre, notamment dans le cadre de l’efficacité énergétique des bâtiments
publics ou privés et des transports.
- Améliorer
et sécuriser l’accès du Pays de Fayence.
3.
Les
propositions :
1. Profiter
du PCAET, complémentaire au SCOT, pour développer l’aménagement du Pays de
Fayence et le flécher sur un axe « Vert » pour valoriser ses
ressources (Soleil, Forêt, Déchets), promouvoir les circuits courts, mettre en
place les conditions d’une plus grande activité locale et cela au travers des
projets concrets tels que méthaniseurs, transport publics, éclairage public
LED, etc. Effectuer un diagnostic énergétique aérien des bâtiments du
territoire, agir sur les bâtiments publics et conseiller les propriétaires privés.
2. Réaliser
une étude globale de production d’énergie renouvelable (Méthanisation de
tous les déchets organiques, Solaire, Géothermie) de manière à augmenter
l’autonomie énergétique du pays, dans un contexte prévisible de l’augmentation
des couts.
3. Organiser
un transport collectif régulier entre les villages perchés et la Zone
Economique RD 562, développer le covoiturage, étudier les possibilités de
transports « doux » (vélo électrique par ex). Installer des bornes de
recharge électrique dans chaque village perché.
4. Favoriser
la mise en place d’une « recyclerie » associative jouxtant si
possible une des deux déchetteries (Tourrettes ou Seillans), pour donner une
nouvelle vie à du matériel usagé et encore fonctionnel.
5. Finaliser
le dialogue avec le Département et la Région pour assurer la construction
d’une nouvelle route départementale d’accès au Pays de Fayence en y intégrant
la réflexion sur le lycée.
IV.
Economie, Agriculture et Forêt, Tourisme et Loisirs
1.
La situation :
La Chambre de Commerce et d’Industrie du Var a
publié en 2017 un rapport décrivant les grands paramètres économiques du Pays
de Fayence.
De manière générale, l’activité économique du
Pays de Fayence est tournée vers :
- le tourisme et les loisirs qui constituent
une activité importante en termes de nombre d’entreprises (10 % des
entreprises) d’emplois et de notoriété. Selon les dernières données disponibles
(2012/2013), ce sont plus de 52 millions d’€ de recettes
touristiques enregistrées sur le Pays de Fayence et près 135 000 touristes
accueillis (contre 3,4 milliards de dépenses pour l’ensemble du Var et 9
millions de visiteurs). Le territoire compte en effet des sites remarquables
(Lac de Saint-Cassien, les Gorges de la Siagne, la réserve de Fondurane), des
villages pittoresques labélisés (Plus Beaux Villages de France, Villages de
caractère ou Villages Fleuris), des équipements structurants comme le Golf de
Tourrettes ou le Centre de Vol à Voile de Fayence renommés au plan
international. La C.C.P.F. a investi dans la réhabilitation d’une maison de
village à Mons pour en faire un gite de randonnée (8 places) et a construit la
Maison du Lac.
- l’activité commerciale est située
majoritairement dans la plaine, le long de la RD 562 et les centres bourgs.
- la construction et le bâtiment est le 3e
pilier économique du Pays de Fayence qui est dopé par l’évolution démographique
du pays.
- l’agriculture, 250 agriculteurs et 150
retraités agricoles gèrent 3 000 hectares de surface agricole (dont 500 encore
en friche) au travers de 16 filières. L’élevage ovin et bovin, la vigne, la
floriculture, la culture du mimosa, les plantes à parfum, le maraîchage,
l’olivier sont les éléments clés de la production agricole du territoire pour
laquelle une stratégie locale de développement agricole a été élaborée et mise
en œuvre.
- Les forêts, du fait de leur proximité et leur
diversité sont une signature du Pays de Fayence. Elles occupent 21 000 Ha du
territoire (52 %), appartenant principalement à de nombreux propriétaires
privés (13 500 Ha). La forêt publique est soit domaniale (état) soit communale.
La Stratégie Locale de Développement Forestier a mis en place une filière de
valorisation du « Bois énergie ».
La répartition en catégories
socioprofessionnelles est la suivante : agriculteurs exploitants :
2,1 % artisans, commerçants, chefs d’entreprises : 21,7 %, cadres :
10 %, professions intermédiaires : 18,7 %, employés : 28,8 %, ouvriers :
18,7 %.
Le tissu économique du Pays de Fayence est
majoritairement composé de T.P.E. (Très Petite Entreprise - entreprises avec
moins de 10 salariés - qui réalisent un chiffre d’affaires annuel hors tourisme
n’excédant pas 2 millions d’€).
L’emploi repose également sur les secteurs de
la Santé, de la fonction publique et du tissu associatif.
Le Pays de Fayence est un espace de grande
mobilité : seuls près de 60 % des actifs du territoire de Fayence travaillent
dans le Var, dans le Pays de Fayence ou à proximité. Les bassins d’emplois de
Cannes/Mandelieu/Grasse et Fréjus/Saint-Raphaël exercent une forte influence
qui contribue au développement économique résidentiel. Ce territoire tend à
devenir un pôle d’habitat.
2.
Les défis
Le Pays de Fayence est en partie une
« zone dortoir » fournissant de la main d’œuvre aux Alpes Maritimes.
Pour éviter une accentuation de ce phénomène, il faudrait :
1. Identifier
de nouveaux secteurs de développement économique, en particulier dans les
domaines d’avenir tel que le numérique, l’énergie renouvelable, la Santé et
autres,
2. Développer
une stratégie pour un tourisme qui ne se limite pas à la saison estivale
afin de transformer des emplois saisonniers en emploi à plein temps.
3. Réaliser
des équipements structurants : routes, Internet à haut débit, lycée,
établissement sanitaires et sociaux.
3.
Les propositions
1. Prévoir
l’établissement d’une zone économique dédiée aux métiers du numérique
éventuellement en lien avec Sophia Antipolis.
2. Soutenir
et encourager les entreprises locales (artisans, commerçants,
agriculteurs), pour dynamiser l’emploi.
3. Dynamiser
le tourisme et les loisirs, première ressource d’emploi du Pays de Fayence
en renforçant l’image de chaque village, en accélérant le circuit Euro vélo
route n°8 (EV8) et en développant une campagne multimédias de promotion du Pays
de Fayence.
4. Négocier
un contrat de territoire avec le département et la Région pour assurer pour
le Pays de Fayence : la construction d’une nouvelle route départementale
d’accès, la création d’un lycée, la création d’un centre d’expertise et de
formation sur le thème de « l’agroécologie », la fin de l’utilisation
du glyphosate, et la réalisation d’une ferme « pilote » avec les
acteurs du secteur et encourager l’installation de jeunes agriculteurs pour
développer les circuits courts et les filières « bio » et le
développement de la culture de plantes à parfum.
V.
Culture et Sport
1.
La situation :
Culture : La C.C.P.F.
est partenaire des 8 manifestations locales labellisées « Evènements
culturels du Pays de Fayence » et soutient le réseau Médiatem (médiathèque
bibliothèque) dans 8 villages.
Sport : La C.C.P.F. est
propriétaire ou gère plusieurs équipements (stade, gymnase, base aviron) et
obtient la labélisation de sentiers de randonnée. Elle fournit des subventions
à 25 associations sportives. La base « Aviron », lieu du sport de
haut niveau, est en cours de rénovation.
2.
Les défis :
Pour la
culture :
1. Etudier
une politique de développement culturel pour assurer une offre culturelle tout
au long de l’année pour les résidents.
2. Coordonner
et créer des synergies en matière culturelle entre les initiatives des
municipalités et les soutiens de la Communauté de Communes et les
initiatives associatives et privées.
Pour le
sport :
1. Poursuivre
le développement par la C.C.P.F. d’équipements sportifs qui correspondent
aux besoins de la population et en particulier pour les jeunes.
2. Créer
une synergie culture sport tourisme.
3.
Les propositions :
1. Réaliser
une étude sur l’offre culturelle de l’ensemble du Pays de Fayence pour créer
une coordination et des synergies entre les investissements des 9 communes.
2. Etudier
les moyens de créer des synergies entre culture et tourisme, sport et
agriculture (Pays Vert).
VI.
Social - Services - Santé
1.
La situation :
Le rapport annuel de la C.C.P.F. 2018 présente
les activités suivantes dans le domaine social et services : la Maison de
Service au Public (MSAP), le relais « Assistants Maternels », le
service téléassistance, la présence médicale.
- La MSAP a reçu en 2017/2018 10.600 personnes. Basée à Fayence cette
structure est à la disposition de l’ensemble de la population des 9 communes.
Elle fournit une assistance pour un très grand nombre de services tels que :
Pôle Emploi, Chambre de Commerce et d’Industries, consultation Avocat, entraide
sociale, caisse d’Allocation Familiale, habitat. Une salle de travail partagé
et équipé d’ordinateurs et de la WIFI est à disposition de la population.
- Le relais « Assistants Maternels »
organise pour les Assistants Maternels et les personnes effectuant les gardes à
domicile, des rencontres pour échanger sur les pratiques et rompre l’isolement.
Il y a 740 familles avec des enfants de
moins de 3 ans dans le Pays de Fayence. Le nombre de places en accueil
individuel et collectif est de 410.
Seuls les villages de Fayence, Seillans, Montauroux, Callian et Tourrettes
bénéficient de ce service.
Une étude de l’observatoire départemental du
Var de 2018 montre que le parc de logements sociaux dans le Pays de Fayence
n’est que de 3,4 %.
Dans certaines communes, le nombre de logements
sociaux n’est pas inventorié. 4 000 personnes sont bénéficiaires d’une aide au
logement.
En mars 2018, la C.C.P.F. a approuvé la demande
de subvention de l’état pour une Maison de Santé à Bagnols-en-Forêt. Cet
établissement est actuellement en cours de construction. Il regroupera des
professionnels de la Santé et une pharmacie.
Une deuxième Maison de Santé est actuellement à
l’étude.
2.
Les défis :
1. Améliorer
les services publics existant et la formation des personnes peu familiarisées
avec le numérique.
2. S’intéresser
aux personnes âgées dépendantes et aux aidants.
3. Informer
la population d’une présence médicale de proximité et développer la
télémédecine en lien avec la diffusion du Haut Débit dans les Maisons de Santé.
4. Renforcer
la place de l’alimentation issue de l’agriculture écologique (bio) locale dans
la restauration collective.
5. Développer
le soutien aux parents d’enfants de moins de 3 ans
6. Augmenter
l’offre de logements sociaux, notamment par la réhabilitation écologique des
habitats anciens des villages.
3.
Les Propositions
1. Lancer
une campagne d’information, à
l’occasion de la nouvelle adresse de la MSAP labellisée en janvier 2020
« Maison France », sur l’étendue des services offerts à la population
et étudier la mise en place d’une rotation d’un service de transport
(électrique) à 1 Euro symbolique pour en développer la fréquentation et
l’utilisation.
2. Développer
le nombre de places en accueil individuel et collectif pour les enfants de
moins de 3 ans, notamment dans les villages qui ne bénéficient pas encore de ce
service.
3.
Finaliser le choix de l’implantation de la 2e Maison de Santé,
conformément au SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), et développer la
télémédecine.
4. Concevoir
dans le cadre de la 2e Maison de Santé, une structure
« Accueil de Jour » des personnes âgées dépendantes pour soulager les
Aidants.
5. Coordonner le sanitaire, le social et le médico-social pour
développer l’information sur l’offre de soins et favoriser la continuité avec la prévention
sanitaire (primaire, secondaire, tertiaire).
6. Optimiser
l’échange de pratiques, d’achats, de fournisseurs des cantines scolaires et
collèges pour développer la place de l’alimentation issue de l’agriculture
écologique (bio) locale et accroître la prévention sanitaire.
7. Proposer
la création d’un « Centre intercommunal d’action sociale » ayant
pour objectif de développer l’offre de logements sociaux.
Gouvernance
et Démocratie
1.
La situation
32 élus communautaires sont répartis selon la
taille des communes : 3 élus pour Mons, Saint Paul, Tanneron, Tourrettes,
Seillans, Bagnols-en-Forêt, 4 élus pour Callian et 5 élus pour Fayence et
Montauroux.
Le Bureau est composé des Maires de la
communauté (hors cas particulier de Bagnols-en-Forêt). Il se réunit tous les 15
jours.
Le Conseil Communautaire vote les
délibérations. Il se réunit au moins trimestriellement. Hormis le Président,
chaque Maire est président d’une commission (Culture ; Forêt Espace
Naturel Eau ; Finances Administration Générale Action sociale ;
Tourisme ; Sport Jeunesse Nouvelles Technologies ; Déchets
ménagers ; Développement économique Agriculture ; Aménagement du
territoire Urbanisme SCOT PLU).
Le Président est l’organe exécutif de la
Communauté. Il dispose d’une administration de 86 personnes (chiffres 2018)
dont 45 pour la gestion des déchets.
Le fonctionnement de la C.C.P.F. et ses
responsabilités sont mal connus de la population. Le rapport d’activité 2018
est assez complet, mais peu de personnes en prennent connaissance. La
population n’a pas les moyens d’exprimer ses attentes communautaires et s’en
désintéresse. Par ailleurs, à l’examen des délibérations des 18 derniers mois,
il apparait très régulièrement que les décisions soumises sont déjà prises au
préalable, en Bureau, les élus communautaires s’alignant ensuite sur le vote de
leur Maire.
2.
Les défis :
1. Assurer
une meilleure communication avec les habitants du Pays de Fayence sur le rôle
et les responsabilités de la Communauté de Communes.
2. Identifier
des moyens de dialogue avec la population sur les nouveaux projets de la
C.C.P.F.
3. Prévoir
une prise en compte de la problématique du changement climatique sur l’ensemble
des responsabilités de la C.C.P.F.
4. Organiser
les processus internes dans le cadre d’achats durables.
3.
Les
propositions :
1. Améliorer
la fluidité de la diffusion de l’information et des décisions prises au sein du
Conseil Communautaire auprès des conseillers municipaux.
2. Lancer,
dès la formation du prochain Conseil Communautaire, un séminaire portant sur
l’état de la Communauté de Communes et sur les stratégies en cours et à mettre
en place dans les domaines de compétences : Tourisme et Loisirs, Culture
et Sport, Social - Services et Santé).
3. Diffuser
largement les réalisations de la C.C.P.F. par des communications simples
(papier et électronique), et via les réseaux sociaux
4. Prévoir
des consultations citoyennes sur des projets par l’intermédiaire d’un conseil
de développement incluant des représentants qualifiés des associations
représentatives.
5. Assurer
un pilotage transversal de la question environnementale sur l’ensemble des
politiques de la Communauté de Communes.
6. Etablir
un bilan annuel des progrès de la mise en œuvre du PCAET.
7. Promouvoir
une politique d’achats durables.
Documents de référence :
Bonjour,
RépondreSupprimerJe trouve ce rapport bien rédigé et complet.
Il y a pas mal de propositions qui sont déjà engagées au sein de la com com. Il me semble que ce qui fait défaut c'est le manque de communications, comme le rapport le mentionne le contribuable se désintéresse de la com com par le manque de communication
Ce rapport est très explicite, il mérite d'être diffusé le plus largement possible à la population.
Bravo à tous les membres de la rédaction